Ma première priorité, théoriquement, c'est de finir ma thèse. Il me manque encore quelques 80 pages. Mais ça fait des mois que je n'avance pas. Blocage? Manque de temps? La gestion du temps n'est pas une question managérielle (ce mot existe?), mais une question affective. Je me suis lié avec beaucoup de personnes, surtout pour un accompagnement spirituel.
Voici par exemple:
- La retraite dans la vie me demande pas mal d'investissement. C'est vrai que je suis assisté par un bon nombre d'accompagnateurs, mais je suis souvent pris par des détails que je dois régler.
- J'interviens dans trois noviciats: celui des Soeurs des Saints-Coeurs, celui des Mariamites, celui des Antonines.
- Je dois prendre contact avec le séminaire grec catholique, pour y continuer l'accompagnement spirituel de quelques 10 séminaristes, comme je fais depuis 5 ans.
- Je continue à assister la Congrégation des Soeurs de Notre-Dame du Bon Service dans la Békaa. Prochainement, je commence avec elle une formation à l'accompagnement.
- à l'USJ, en plus des deux cours que je donne le semestre prochain, dont l'un exige une préparation considérable, je collabore à un projet de recherche, et je suis en retard flagrant par rapport aux délais.
- Je commence, le 25 octobre, une série de rencontres sur la Lectio Divina, la lecture priante de la Bible.
- Je donne pas moins de 5 retraites de 6 à 8 jours entre novembre et juillet.
- Je dois préparer deux sessions pour les Jésuites en formation.
- Je suis toujours pris dans le chantier de la réforme du programme de formation dans ma Province.
- J'ai perdu le compte des personnes que j'accompagne individuellement.
Si j'ai laissé de côté quelques autres activités, c'est pour atténuer le sentiment de culpabilité qui m'envahit à la vue de cette liste. Que faire de ma priorité, càd la thèse?
La gestion du temps est une question affective... Comment gérer mon affectivité de façon à ce que je reste fidèle à ma vocation première, celle d'être à la disposition du Seigneur pour servir sa Mission? Je sais que, en tout cela, je ne suis attiré que par l'appel de Jésus. Mais le discernement est devenu difficile. Je dois, en plus, faire attention à ma santé. ouf! J'ai envie de deux semaines de vacances.